Puis l'hiver vint.

#1 - 5 novembre

5 novembre, 05h06.

 

J’ai passé une partie de la soirée à manger à cause de mauvaises nouvelles, puis la nuit à pleurer sur mon sort. Ca semble tellement facile de prendre des résolutions, se dire qu’on va arrêter de déprimer, arrêter de manger n’importe quoi, reprendre le sport sérieusement, refuser les tentations avec l’hiver qui arrive. Je me hais. Quand je suis remontée sur la balance pour vous donner mon poids initial, je ne pensais pas que c’était si grave. J’étais redescendue à 60 pendant les vacances (je suis « habituellement » vers 58) après un craquage important et quelques jours d’hygiène alimentaire stricte – et là : le choc, 64.7. Le pire que j’ai jamais atteint c’était 67, en mars dernier. Là je m’en rapproche, et je m’effraie moi-même. J’ai annulé tous mes rendez-vous de demain, je ne peux absolument pas sortir dans cet état. Ca doit se voir énormément. Impossible autrement. Je mets tous mes soucis sur le compte du poids, c’est un cercle vicieux. Je me dis que si je maigris, tout s’arrangera. Il y a aussi un homme dans le coin, et si je ne redescends pas, je crois que je n’oserais plus jamais lui adresser la parole, le regarder. Comment pourrait-il vouloir être avec une fille comme moi ? J’ajoute que j’ai beaucoup, beaucoup de travail scolaire en retard. Et je ne parviens absolument plus à me motiver, tellement la haine de moi-même est forte et prenante. Elle me pousse à m’avachir, plus à me bouger pour que ça change. Oui, un cercle vicieux.

 

Bref, je dois agir. Arrêter de pleurer. Et perdre au moins trois kg d’ici la fin de la semaine prochaine.

 

C’est parti.

 

Tout est une question de volonté, non ?



05/11/2011
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